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confiance. Tu as mis tes actes en règle. Va, va, là-bas ! Tu en es digne !… Tu n’es pas de celles qui doivent profiter du bonheur, mais de celles qui devront l’inspirer comme tu as inspiré le sacrifice !… Sois forte et vaillante, mon enfant, toi qui es encore jeune !… Moi, non plus, je n’ai plus de bonheur… Je reste seule, finie, impuissante… mais que sur la terre il y ait enfin tout le grand bonheur des autres !… Ils l’auront bien gagné !… (Ginette ouvre la porte. On entend toujours le clairon et le bruit rythmé de la foule et des chants militaires.) Et dis-lui, là-bas… dis-lui bien que je lui ai pardonné, comme à toi… à cause de ça… de ça, qui a passé… et qui a tout emporté !

(Ginette disparaît par la porte grande ouverte,)

FIN