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LES HOMMES.

Excusez-nous, Monsieur le sous-préfet, on faisait joujou…

DUARD.

Bien, bien ! tout à la joie ! Seulement, maintenant, je vous demande pardon. J’ai beaucoup de choses à mettre en ordre. Au revoir tout le monde, hein ? Je suis enchanté d’avoir eu l’occasion de vous dire à tous mon émotion, de vous avoir exprimé une sollicitude sur laquelle vous pouvez compter inébranlablement.

UN HOMME.

C’est du travail, qu’il va falloir, maintenant !

DUARD.

Ce n’est pas ça qui manque ! On vous en donnera, allez… à chacun selon la mesure de vos forces.

UN HOMME.

Et un peu de bonheur avec, pour un chacun qu’a tant trimé !

UN AUTRE, (ponctuant.)

C’est égal, pour une belle journée, c’est une belle journée !

LE BLESSÉ.

Au revoir, Mademoiselle. Si vous voulez bien que le petit 122 vous la serre de la patte blessée… la gauche !

GINETTE.

Tiens, parbleu ! Oh ! mais bigre ! vous serrez fort ! On voit bien qu’il n’y a plus de shrapnell, là-dedans.

L’HOMME, (avec crânerie.)

Il n’y en a plus, mais s’il le faut, il y en aura encore !