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UN AUTRE.

Oui, t’as tort ? Je sens que c’est fini, par la force des choses. Je ne dis pas, dans peut-être cinquante ans… cent ans… on ne sait pas ce qui peut arriver. Mais il y a eu vraiment trop de misères sur la terre… On en est saouls…

UN AUTRE.

Bah ! maintenant, il y a de la rigolade et je suis en train de nous saouler avec le sirop de groseilles de la sous-préfecture !

UN AUTRE.

Ne t’en fais pas, vieux, il est question de rétablir l’absinthe…

DUARD, (aux délégués avec lesquels il causait.)

Eh bien ! tenez, passez dans le bureau du secrétaire, à côté ; je vais vous montrer les propositions que j’envoie au préfet pour fixer le chiffre des dommages de notre commune. Et vous verrez que j’ai tenu compte de vos observations.

UN HOMME.

Ah ça ! pour les indemnités, ce n’est pas de refus.

(Les hommes sortent avec Monsieur Duard. Restent les grands blessés, Ginette, Julie et le blessé 122.)


Scène V


GINETTE, JULIE, LES GRANDS BLESSÉS, LE BLESSÉ 122, puis UNE FEMME

UN HOMME.

Alors, avant de vous occuper de bonnes œuvres, vous étiez infirmière à La Flèche ?

GINETTE.

Je l’ai été pendant une année et demie.