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ERVOANIK.
Bonjour à vous, Aliette, comme au matin.
Votre cœur va-t-il à merveille ?
ALIETTE.
Mon cœur à moi se trouve satisfait,
si le vôtre l’est aussi.
(Ervoanik se lève de son banc.)
LA VIEILLE, l’entraînant vers la table.
Quel beau bouquet de paroles, au vrai !
Voici qu’il est temps de partir.
Allons, la dernière crêpe, — mangez…
La manie des hommes est de parler
de belles beautés à leurs femmes ;
mais quand ils sont mariés, établis en boutique,
il en est qui sont exigeants.
Alors pleuvent baisers de fagots…
et les batelets de danser sur l’eau…
Eh ! réveillez-vous, jeune homme !
vous êtes encore en sommeil.
ERVOANIK.
Cela va mieux… Donnez-moi à boire.
LA VIEILLE.
Ma fille, allez prendre la cruche d’eau
que j’entends couler sur la fontaine.
(Aliette sort.)
Vite, un mot pendant qu’elle est en commission…