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ERVOANIK.

Est-ce tout mon père ?…

et maintenant

nous laisserez-vous seuls pour que je lui dise

mots plus doux à sa douleur…

nous sommes assez tristes comme cela.

Aussi vrai que j’ai la mort à passer,

elle passera cette porte… mais retirez-vous, —

car ce n’est pas pour les yeux des autres

que l’on pleure tant dans la vie…

MARIA., (entraînant Matelinn dans la maison.)

Oui, venez… Matelinn… votre colère fut trop forte,

il faut à tout le monde un peu de consolation.

Oui, croyez-moi… allons-nous-en !

(Sur les marches de la maison, à Ervoanik.)

Et si vous allez au pardon encore,

que Dieu vous donne bon voyage,

et de bonnes nouvelles à vos parents à la maison.

Allez-y en bonne compagnie…

Priez pour nous trois à la chapelle,

priez pour nous trois… ou pour nous quatre.

(Ils rentrent.)