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GRAND’MÈRE, se montant.

Donc, c’est une chose entendue entre vous… Vous ne voulez rien faire pour ce pauvre enfant. Encore si vous vous contentiez de ne rien faire !… J’attendais mieux de toi, Maxime, vraiment… Qu’est-ce que vous avez contre ce petit à la fin ?… Sa souffrance vous gêne donc tant ? Ah ! prends garde, fils, je me suis mis dans la tête de le sauver à toute force… Il n’y a même plus guère que cette idée dans la tête de votre vieille Mathilde… et elle ne mourra pas sans avoir vu la fin de son idée, je vous le dis… je serai tenace. Tant que le petit ne faisait que subir ton mépris ou votre indifférence, passe encore !… mais maintenant, s’il faut lui confisquer ses espoirs… s’il faut détruire ses pauvres rêves, si tu veux lui prendre jusqu’à son dernier souffle… compte sur moi… il ne mourra point par ta faute !

MAXIME, (étonné.)

Mais tu déraisonnes complètement, ma parole ! À propos de quoi cette sortie disproportionnée ?… Qui parle de lui prendre quoi que ce soit ?… Ceci devient parfaitement inconvenant et blessant. Tu abuses… bonsoir !

(Il va sortir.)
GRAND’MÈRE, (le retenant par le bras.)

Maxime !… tu as raison. Je te demande pardon…