Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/407

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’enfant y était seul, un bras hors du berceau ;

Un de ses petits bras pendant, l’autre ployé sous sa tête ;

Son petit cœur découvert.... Hélas ! pauvre mère, vous allez pleurer !

Et puis le clerc remonta, et il écrivit en noir et en rouge,

Il écrivit tout d’une haleine au seigneur :

« Dépêchez-vous, dépêchez-vous de revenir ;

« Dépêchez-vous, seigneur, de revenir au château pour y rétablir l’ordre :

« Votre chien est mort, et votre coursier blanc ; mais ce n’est pas cela qui me désole le plus,

« Ce n’est pas cela qui vous désolera le plus vous-même : votre petit enfant, hélas ! il est mort ! «La grande truie l’a dévoré pendant que votre femme était au bal,

« Au bal avec le meunier son galant, qui plante un rosier au château. »


V.


Quand le baron reçut la lettre, il revenait du combat,

Il revenait vers son pays, au son joyeux des trompettes.

A mesure qu’il lisait la lettre, sa colère s’enflammait.