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Je n’ai pas peur des Gaulois ; mon cœur est dur, tranchant mon acier.

Qu’on y trouve à redire ou non, où vous irez, j’irai moi-même ;

Où vous irez, j’irai moi-même ; où vous combattrez, je combattrai. —


II.


Lez-Breiz allait au combat, son jeune page avec lui pour toute suite.

En arrivant à Sainte-Anne d’Armor, il entra dans l’église.


— O sainte Anne, dame bénie ; je vins bien jeune vous rendre visite ;

Je n’avais pas vingt ans encore ; et j’avais été à vingt combats,

Que nous avons gagnés tous par votre assistance, ô dame bénie !


Si je retourne encore au pays, mère sainte Anne, je vous ferai un présent.

Je vous ferai présent d’un cordon de cire qui fera trois fois le tour de vos murs,

Et trois fois le tour de votre église, et trois fois le tour de votre cimetière, et trois fois le tour de votre terre, arrivé chez moi.

Et je vous offrirai une bannière de velours et de satin blanc, avec un support d’ivoire poli.

De plus, je vous donnerai sept cloches d’argent qui chanteront gaiement nuit et jour sur votre tête.