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N’ayez point peur, Merlin le Barde ne s’éveillera pas. —

Comme le coq chantait au milieu de la nuit noire, le cheval rouge bondissait sur le chemin ;

Le coq n’avait pas fini de chanter, que l’anneau de Merlin était enlevé.


V.


Le matin, quand jaillit le jour, le jeune homme était près du roi.

Et le roi, en le voyant, resta débout, tout stupéfait ;

Stupéfait, et tout le monde comme lui : — Voilà qu’il a gagné sa femme ! —

Et il sortit un moment avec son fils et le vieillard.

Et ils revinrent avec lui, l’un à sa gauche, l’autre à sa droite.

— C’est vrai, mon fils, ce que tu as entendu :

Aujourd’hui tu as gagné ta femme.

Mais je demande une chose encore ; ce sera la dernière.

Si tu peux faire cela, tu seras le vrai gendre du roi ;

Et tu auras ma fille, et de plus tout le pays de Léon, par ma race !

C’est d’amener Merlin le Barde à ma cour pour célébrer le mariage ! —