Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/215

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et il l’a monté, et est arrivé à la fête nouvelle.

Comme il arrivait au champ de fête, les cornes sonnaient ;

La foule était pressée, et tous les chevaux bondissaient.

— Celui qui aura franchi la grande barrière du champ de fête au galop.

En un bond vif, franc et parfait, aura pour épouse la fille du roi. —

À ces mots, son jeune poulain rouge hennit à tue-tête ;

Bondit, et s’emporta, et souffla du feu par les naseaux ;

Et jeta des éclairs par les yeux, et frappa du pied la terre ;

Et tous les autres étaient dépassés, et la barrière franchie d’un bond.

— Seigneur roi, vous l’avez juré, votre fille Linor doit m’appartenir.

— Vous n’aurez point ma fille Linor, pas plus qu’aucun de vos semblables ;

Ce ne sont point des sorciers que je veux pour maris à ma fille. —

Un vieil homme qui était là, et qui avait une longue barbe,

Une barbe blanche au menton, plus blanche que la laine sur le buisson de lande ;