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LE BARON DE JAUIOZ.

Il y a un cheval noir à la porte, attendant que la nuit s’ouvre,

Attendant le moment où la nuit s’ouvrira, un cheval tout équipé qui vous attend. —

II

Elle n’était pas loin du hameau, qu’elle entendit sonner les cloches.

Alors elle se mit à pleurer : — Adieu, sainte Anne ;

Adieu, cloches de mon pays ; cloches de ma paroisse, adieu ! —

En passant le lac de l’Angoisse, elle vit une bande de morts ;

Elle vit une bande de morts, vêtus de blanc, dans de petites barques ;

Elle vit des morts en foule ; contre sa poitrine ses dents claquaient.

En passant par les vallées du Sang, elle les vit s’élancer à sa suite ;

Son cœur était si plein de douleur, que ses yeux se fermèrent ;

Son cœur était si plein de douleur, qu’elle perdit connaissance.