Page:Barzaz Breiz, huitième édition.djvu/181

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LEZ-BREIZ.

Que Dieu donne la victoire au Breton et de bonnes nouvelles à ceux qui sont au pays !
Le seigneur Lez-Breiz disait à son jeune écuyer, un jour :
— Éveille-toi, mon écuyer, et te lève ; et va me fourbir mon épée ;
Mon casque, ma lance et mon bouclier ; que je les rougisse dans le sang des Franks.
Avec l’aide de Dieu et de mes deux bras, je les ferai sauter encore aujourd’hui !
— Mon bon seigneur, dites-moi : n’irai-je pas au combat à votre suite ?
— Que dirait ta pauvre mère, si tu ne revenais pas à la maison ?
Si ton sang venait à couler sur la terre, qui mettrait un terme à sa douleur ?
— Au nom de Dieu ! seigneur, si vous m’aimez, vous me laisserez aller au combat.
Je n’ai pas peur des Franks ; mon cœur est dur, tranchant mon acier.
Qu’on y trouve à redire ou non, où vous irez, j’irai moi-même ;
Où vous irez, j’irai moi-même ; où vous combattrez, je combattrai. —