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CHANTS POPULAIRES DE LA BRETAGNE.

Le vieux chevalier, à ces mots, partit d’un grand éclat de rire.
— Qui diable vous a donc habillé, si vous n’êtes pas né comme cela ?
— Celui qui en a le droit, c’est celui-là, mon cher enfant.
— Mais alors qui en a le droit ?
— Personne que le seigneur Comte de Quimper.
Maintenant, réponds-moi à ton tour ; as-tu vu passer un homme comme moi ?
— J’ai vu passer un homme comme vous, et c’est par ce chemin qu’il est allé, seigneur. —


II



Et l’enfant de revenir en courant à la maison ; et de sauter sur les genoux de sa mère, et de babiller.
— Ma mère, ma petite mère, vous ne savez pas ? Je n’avais jamais rien vu de si beau ;
Jamais je n’ai rien vu de si beau que ce que j’ai vu aujourd’hui :
Un plus bel homme que le seigneur Michel, l’archange, qui est dans notre église!
— Il n’y a pas d’homme plus beau pourtant, plus beau, mon fils, que les anges de notre Dieu.