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MERLIN.

Si tu m’apportes son anneau, je le donnerai ma fille. —
Et lui de s’en revenir, en pleurant, trouver sa grand’mère bien vite.
— Le seigneur roi avait dit ; et voilà qu’il s’est dédit !
— Ne vous chagrinez pas pour cela ; prenez un rameau qui est là ;
Qui est là dans mon petit coffre, et où il y a douze petites feuilles,
Et que j’ai été sept nuits à chercher, il y a sept ans, en sept bois.
Quand le coq chantera à minuit, votre cheval rouge sera à vous attendre ;
N’ayez point peur, Merlin le Barde ne s’éveillera pas. —
Comme le coq chantait au milieu de la nuit noire, le cheval rouge bondissait sur le chemin ;
Le coq n’avait pas fini de chanter, que l’anneau de Merlin était enlevé.


V



Le matin, quand jaillit le jour, le jeune homme était près du roi.
Et le roi, en le voyant, resta debout, tout stupéfait ;