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enfant ne nous vît pas ; nous émiettions du pain et aussitôt les oiseaux reconnaissaient leurs amis ; ils se dressaient dans leur nid et nous regardaient gentiment en se soulevant sur leurs ailes. Mais un jour, quand nous y allâmes, il n’y avait plus que deux œufs dans le nid, et bientôt il n’y en eut plus aucun. Le plus triste de l’affaire fut que le pauvre pinson voletait sur les buissons, nous regardant d’un tel air de reproche que nous vîmes bien qu’il pensait que c’était nous les coupables. David essaya de lui expliquer, mais il y avait si longtemps qu’il n’avait pas parlé la langue des oiseaux que je crains bien que la mère ne compris pas. Alors nous quittâmes les Jardins ce jour-là avec nos poings sur nos yeux.