1. A rebours, par J.-K. Huysmans (Paris, Charpentier, 1884. in-18.)
2. Les Déliquescences, poèmes décadents d’Adoré Floupette
(Byzance, chez Léon Vanné, 1885, in-12).
Ce concert véhément de diatribes, de manifestes et de
timides panégyriques avait été déclanché par le roman
d’Huysmans, A rebours, et par un amusant pastiche, les
Déliquescences d’Adoré Floupette. Ces deux ouvrages se
complètent. Le premier analyse un état curieux de l’âme
française aux environs de 1885 ; l’autre est le commentaire
ironique de la névrose littéraire. Il ramène au niveau de la
bourgeoisie superficielle et moqueuse le grand seigneur,
premier rôle d’A rebours.
1. A lui seul le titre de ce roman était un programme. Par lui Huysmans entendait prévenir dès l’abord qu’il allait prendre le contrepied sinon des vérités admises, au moins de la plupart des opinions reçues et des jugements adoptés, sur la stabilité desquels, dans le domaine de la psychologie, de la littérature et de l’art, s’appuyait la prétentieuse intransigence de la masse. A rebours était un acte de révolte, un coup de pistolet contre le naturalisme, le signal d’agonie d’une littérature épuisée. Pour Huysmans, les lettres françaises ne savent plus où courir. Elles sont acculées au bord