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II


LE SYMBOLISME ET LA PRESSE [1]


Le Chemin de croix des Symbolistes : — 1. « Le Gil Blas » : Paul Arène. — 2. « La Justice » : Sutter-Laumann.— 3. « Le Temps » : Paul Bourde. — 4. « Le XIXe siècle » : Jean Moréas. — 5. « La France libre » : André Vervoort. — 6. « Le Figaro » : La Bruyère. — 7. « La France libre » : Paul d’Armon. — 8. « Supplément du Figaro » : Jean Moréas. — 9. « La Justice » : Sutter-Laumann. — 10. « Le Temps » : Anatole France. — 11. « Le Symboliste » : Jean Moréas, Paul Adam. — 12. « L’Événement » : Paul de Bart. — 13. « L’Écho de Paris » : Maxime Boucheron. — 14. « La Nouvelle Revue » : Maurice Peyrot. — 15. « La Revue bleue » : Jules Lemaitre. — 16. « La Revue des Deux-Mondes » : Ferdinand Brunetière. — 17. Les excuses et les injures de la critique.

C’est précisément cette variété de méthode qui tout d’abord a dérouté la presse. Superficielle et légère, la critique s’est refusée à comprendre qu’on pût par des procédés aussi divers affirmer un idéalisme identique. Habituée à suivre le développement de mouvements nettement définis, romantisme, réalisme, naturalisme, elle conclut que les jeunes n’avaient point de programme unifié et en prit prétexte pour les accuser à la fois d’ignorance et d’incohérence. Elle avait du reste la partie belle. Les efforts des symbolistes, aussi méritoires

  1. Peut-être s’étonnera-t-on de la rédaction un peu trop journaliste des analyses de ce chapitre. C’est que, tout en dégageant les principaux griefs formulés contre le symbolisme, j’ai voulu prouver, autrement que par des appréciations personnelles, l’animosite de la presse à l’endroit de la jeune école. Dans ce but, j’ai conservé les expressions et les tournures qui m’ont paru caractériser l’esprit et le style de chaque écrivain ; autrement dit, j’ai essayé de condenser les idées de ces divers articles moins dans un résumé que dans un pastiche.