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dicule qu’il vouloit jouer, & ne fçut mieux le mettre dans tout fon jour. Les premiers Magifirats & les Géneraux les plus céJ ebres, les Dieux mêmes fur ent immolés à la rifée du peuple par ce fatyrique, qui en les prenant par leurs çndroit~ foiolcs les couvroit d’abord de ridicule, & les ex· pofoit · bientôt au mépris. Il cfl : vrai que pour bien fentir toute la finetl è de la raillerie dont le s pi ~ces d• Arifl : ophane font a{fJ iionnées, il faudroit être de fon tems ; car ce fel s’évapore à la long ue, & ce qui en reftc s’affc2dit pour nous qui ne pottvons f.1ire l’application de bien d es plaifa nt ~ . {Îcs. Outre cela on reproche juŒ em cnt à ce Poëre lJ plus platte boufonne ri e & la plus groffiere obfcéni té C]t~i prou.. vent autant le liberti nage des fpeétateurs que la corruption du Poëte. Les pieccs <]UÏ nous re fient de lui, font I 9 le Plu-tu ! , où fa bile fatyriquc fe répand fur les Dieux que la fai1n contra int à quitter l’Olympe. 1° Les Oifeau x, où il les repréfente encore plus af… famés depui s que les oifeaux ont bâti au milieu des airs une ville qui an·êtc la fun1ée des faèrificts. J 0 Les ChevalierJ, où il joua lui-même le Gé néral C leo11. pour lui reproch er le péculat, l’ordc : nr à s•.attirer des pré[cns, & fon adrclfc à fédui re le peuple. 4 o Les A char~~ i~ru, où il rcpro c~e ; i L~n1a• • AR 22~ chus d’avoir acheté le drrc de Général à prix d’araent, & où il invettive contre 0 des dé lateurs <]U’il nomtne par leuc non1. 59 Les Guépe1, Co1né die itnitée par notre cclebro Racine, dans laqudle i1ex · pofe au grand jour la furt : nr du peuple pour le Ba1r eau, & l’injufl icc c.riante des Juges~ 6° La Paix, où il entreprend . de dégoiiter les Atheni ens de

! •expédition ruineufc de Sici le. 

7· 0 Lyfijlrata, nom de la fcnlme d’un des prem iers Ma~il :. trars d’Athènes, <]ll’il in t ro onit fitr la ! cène pour r~ulcr av ~-c la pl us grande liberté cl cs aftàires les pl us délicates de l’Etat. 8° les NueJ, où le Poëte prêtant fa plu mc Ju noi~ con1plot des ennen1is de Socrate, e·mploye tout fon an & r ’ · ’d’· ~’ tout 100 genJe J ecn~r l-X a rendre ridicn k k pins ho ! l1tne de bien du Pa gJn ifin.. :, à qui il fait dire n1i lle impertin ences & mille impiétés con tre les Dieux, &c. La plus m : ~gnifigue édition de ce s Co.. médits fu t donn~c par Ludolphc Kutter, in f ol. à A1nfh : r… dan1 17ro.

ARISTOTE, nommé le Prince des Philosophes, & fondateur d’une secte qui a fait disparoître toutes les autres, naquit à Stagyre ville de Macedoine environ 384 a. avant la naissance de J. C. La mort prématurée de son père & le négligence de son Tuteur ne lui ayant procuré qu’une mau-