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conscience de croyants

vait y trouver une foule de choses que son inexpérience lui ferait admirer sans mesure et plus que de raison.

La maison Leterrier était une bonne maison. Sans doute, rien de ce qui s’y passait n’était scandaleux, mais ce n’était pas non plus absolument édifiant.

La famille Leterrier était une bonne famille si tant est que des gens vivant sous le même toit constituent une famille.

Comme dans bien des intérieurs de la ville, il y avait du luxe, de la dépense, mais pas de vie familiale.

M.  Leterrier venait à la maison pour y prendre ses repas et encore pas toujours. Souvent, il avait à dîner avec M.  Untel ou encore il avait une affaire à conclure avec M.  Chose.

Jamais M.  Leterrier ne veillait à la maison. En ville, il y a tant de bonnes places où passer ses veillées, même ses nuits, tant de places bonnes, sans compter celles qui sont mauvaises, tant de places où l’on s’amuse bien