Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
conscience de croyants

service de ses passions malsaines et pour acheter le silence et la complaisance de ceux qui auraient pu le dénoncer ou le châtier.

Oui mes enfants, notre pays fut perdu pour la France non parce que l’Anglais était le plus fort, mais parce que la corruption s’était glissée chez les grands du peuple.

Lucette :

Sommes nous responsables de la pourriture de ceux qui nous mènent ? Si Louis XIV et la Pompadour, si Bigot et sa séquelle étaient pourris de vices et de péchés, cela ne veut pas dire que les Acadiens devaient payer pour.

Grand-père :

Ma fille, il y a une certaine solidarité chez un peuple comme dans un ménage. Si la femme est méchante, le mari souffre pour elle et avec elle. Si les gouvernants sont pourris le peuple paye pour, d’ailleurs les peuples sont toujours un peu complices de la corruption de leurs gouvernants.