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conscience de croyants

L’oncle Costin leur a fait promettre devant témoins de faire bénir leur mariage aussitôt qu’ils trouveraient un prêtre, puis, devant témoins encore, il leur fit déclarer qu’ils se prenaient pour mari et femme, déclarant qu’ils étaient mariés, mais toujours en exprimant qu’ils ne voulaient en rien manquer aux lois de l’Église ni au respect dû à ses ministres.

Jamais leur mariage n’a été béni. Mon grand-père est mort avant de voir un prêtre, mais ça n’empêche pas qu’ils étaient mariés et que sa femme a toujours été considérée comme veuve. C’était madame Boudrault. Jamais elle ne s’est remariée. Paraît qu’elle avait du cœur, voyez-vous, et elle a pas oublié son homme, qui s’était sacrifié pour elle et son enfant.

Mais je reviens à mon histoire. Après leur mariage devant l’oncle Costin Tibodot, ils sont restés à Boston encore un bout de temps. Un jour ils ont présenté au gouverneur de Boston une requête qui était signée par bien