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toute choisie, c’était la fille de Robert Neuville, une de nos vieilles connaissances.[1]

Irénée Dugré était allé travailler aux foins et aux récoltes à St-Prime, chez grand Boileau. Il s’était trouvé que la sœur de Bertha et Monique avait passé deux mois chez Rivest. Les deux jeunes gens s’étaient connus et aimés. Foncièrement honnêtes, leurs amours avaient été sérieuses. Lucie, que l’on appelait Lucette, était jolie. Comme ses sœurs, elle avait tout pour plaire. Irénée devait tomber sous le charme. Les parents ne devaient pas mettre d’obstacles à leur union. Il n’y avait qu’une ombre, Irénée Dugré n’était pas riche. La terre que son père lui avait achetée, n’avait pas de maison ; il fallait en bâtir une, et cela devait retarder le mariage.

Attendez à l’an prochain, avait dit le papa Neuville.

L’attente paraissait un peu longue, mais, il le fallait, et puis on se verrait souvent. Un

  1. Voir Bertha et Rosette.