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conscience de croyants

— Elle est si bonne, si puissante, notre Sainte-Vierge. Elle peut me guérir comme elle a sauvé Gustin et Georges.

Ce que Luce ne dit pas, c’est qu’elle a autre chose à demander à la Sainte-Vierge. Ce qu’elle désire, c’est moins sa guérison physique à elle que la guérison morale de sa cousine.

Ce qu’elle se propose de demander, c’est avant tout que sa cousine abandonne sa vie de vices et de péchés pour revenir aux sentiments d’honneur de ses parents.

Aux pieds de la statue miraculeuse, les deux cousines prièrent avec ferveur.

La malheureuse, que guette la mort, a fait le sacrifice de sa vie à la Sainte-Vierge. Elle a offert son existence pour le salut de sa cousine, pendant que cette dernière se contente de répéter les formules apprises pendant sa jeunesse et qu’elle se rappelle encore malgré que, depuis des années, elle ne prie plus.

Pour elle ce sont des chapelets qu’elle récite et la grâce descend dans son âme et son cœur