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conscience de croyants

par le courage de cet homme, mais je ne puis croire que c’est avec connaissance de cause, il ne savait pas qui j’étais ; s’il l’avait su, il m’aurait laissé périr.

— Vous ne pouvez comprendre de quoi est capable un homme comme M. Dugré ; vous ne pouvez comprendre jusqu’où peut aller un homme à la foi vive et à la conscience droite.

— Foi et conscience ! Des mots. S’il avait su qui j’étais, il m’aurait laissé brûler. Quelle vengeance et quel débarras pour lui.

Puis le silence.

Dans le lit voisin, le sauveteur a bougé. Sa voix faible comme un souffle demande le Père B… va-t-il venir ?

Le vieux prêtre se penche sur lui. Mon enfant, que veux-tu ?

Un sourire passe sur les lèvres crispées par la souffrance. Pensez-vous que je puisse espérer en mourir ?

— Mais non, mais non, on ne meurt pas