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conscience de croyants

l’homme de chantier monte à bord des trains de voyageurs ; on le reconnaît, on l’estime, on l’admire.

Sa démarche est posée, son maintien digne, sans prétention, sa figure hâlée de vent, de neige et de soleil, est éclairée de deux yeux francs, au regard limpide, qui, sans effronterie, vous regardent en face.

C’est l’homme du chantier. Il est peut-être petit, peut-être grand ; toujours il est vigoureux.

Il est peut-être blond, peut-être brun, ses yeux peuvent varier du bleu pâle au noir absolu, mais toujours, il donne une impression d’honnêteté, de franchise et de valeur au travail.

Il y a trois catégories d’homme de chantier. Il y a le vrai « lumber-jack » qui ne fait rien autre chose. Assez souvent, il est né dans un « camp », il y vit toute sa vie ou presque, il se gagne de l’argent pendant des mois, puis, un bon jour, c’est vacances. Dans un hôtel, il se met en pension, pour aussi long-