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conscience de croyants

L’homme qui, trois semaines auparavant, avait été hanté, possédé du démon du meurtre, eut de nouveau la hantise du crime et de la vengeance.

Le malheureux, victime dans ses biens, de l’emprise étrangère, victime dans son cœur de l’emprise du luxe et de l’immoralité, se retira dans sa chambre.

Étendu sur son lit, les yeux grands ouverts, le malheureux repassait sa vie, son enfance laborieuse, sa jeunesse de campagnard, toujours occupée toujours au travail.

Dans son esprit, il répétait le refrain de la terrible chanson qu’il venait d’entendre.

Riches maudits, rebuts de cette terre,
Race de Cain, vous n’êtes pas des élus.

Ce n’est pas la richesse qui est maudite, c’est le manque de cœur et de conscience de cet homme qui, sous le manteau de la richesse apparente, lui avait volé son bonheur.

Pourtant, il n’avait pas été exigeant. Pour du bonheur comme les campagnards, ses con-