Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
conscience de croyants

C’est ensuite Madame veuve Duchesneau qui part pour Albanel laissant tout son ménage.

Vers midi, M. Augustin Dufour, le père Dufour, 85 ans, s’en va, lui aussi en chalant et à pied. C’est encore madame veuve Gagnon, madame veuve Aube, sa fille, etc., etc…

À remarquer que les hommes valides restent à l’arrière. C’est l’armée des terriens en déroute : les hommes restent protégeant la retraite.

Il est quatre heures de l’après-midi. L’eau monte toujours. Chez M. Roy, forgeron, la famille doit partir. C’est une maman et ses douze enfants, bientôt treize. Il faut fuir, chercher un refuge

La mère du Sauveur, chassée de partout par l’égoïsme des riches de son temps, dut se réfugier dans l’étable de Bethléem. La famille canadienne, chassée de chez elle, vint se réfugier dans une bergerie à moutons, vieille masure, à Normandin.