Page:Barrès - Le culte du moi : sous l’œil des barbares.djvu/258

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
SOUS L’ŒIL DES BARBARES

Comme il se promenait dans l’appartement a demi obscur, parlant tout haut et par saccades et gesticulant, il heurta ses bottines jetées là négligemment, avec la hâte de sa rentrée, et soudain il se rappela qu’il devait passer chez son cordonnier, puisque midi recommençait son labeur. Déjà sonnaient trois heures du matin ; un découragement épouvantable l’envahit il fallait maintenant tâcher de dormir jusqu’à l’heure de rentrer dans la cohue parmi les gens. Pour rafraîchir l’atmosphère enfiévrée, il ouvrit sur l’énorme Paris, qui, repu, lui sembla se préparer au lendemain. Il se dévêtit avec ce calme presque som-