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SOUS L’ŒIL DES BARBARES

Harassé, affaibli de sueurs, il monte l’escalier presque en courant. Il ferme les persiennes, allume sa lampe et rapidement jette dans un coin ses vêtements pour enfiler un large pantalon, un veston de velours, puis rentré dans son cabinet, dans son fauteuil, dans l’atmosphère familière :

Enfin, dit-il, je vais m’embêter à mon saoul, tranquillement.

Un petit rire nerveux de soulagement le secoue, tant il avait besoin de cette solitude. Il se renverse, il cache son visage dans ses mains. Deux, trois fois, et sans qu’il s’entende, la même interjection lui échappe. Il a dans sa gorge l’étranglement des san-