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PARIS À VINGT ANS

Or un jour, dans une fête, au soleil sec, où Paris s’épanouissait dont le parfum enfièvre un peu et dissipe les songes pleureurs, parmi des marbres d’art, des corbeilles colorées et un tumulte poli, il la rencontra, elle, la jeune femme, jadis son amie.

De ses sourires et de ses cils elle guidait une troupe de jeunes gens charmés. Elle avait mis à sa libre allure de jeune fille le masque frivole d’une mondaine, et ennuagé son corps souple du fouillis des choses à la mode. Toujours délicieuse, il la reconnut, elle dont il ne put définir le sourire ni les yeux pleins de bonté, et qui, couronnée de