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deux eaux stagnantes. C’est à quelque cent mètres, sur un terre-plein, que je trouvai la pâle maison de Bérénice, faisant face au soleil couchant. Cinq à six arbres l’entouraient, les seuls qu’on aperçût dans la vaste étendue où cette soirée d’hiver mettait une transparence de pleine mer. À l’entrée de son grêle jardin, ma chère Bérénice m’attendait, et je ne verrai de ma vie un geste plus gracieux que celui de son premier accueil.

Cette année, la mode était des couleurs jaunes, vieux rose, violet évêque, scabieuse et vert d’eau ; elle portait une robe de l’un de ces tons, et le paysage, avec ces étrangetés de l’hiver