Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/60

Cette page a été validée par deux contributeurs.
52
le jardin de bérénice

tile au milieu de ce désert. Mais toute sa vie elle n’aima rien tant que ces dames de Désintéressement et de Simplicité, doux visages qui évoquaient pour elle les résignations de la solitude.

La gloire de ce musée est une abondante collection de panneaux peints, mi-gothiques, mi-flamands, traités les uns avec la finesse et la monotonie de la miniature, les autres dans la manière des vitraux. À qui les attribuer ? Voilà une question d’esprit tout moderne et que nos aïeux ne se posaient pas plus que ne fit Bérénice.

La peinture, pour les êtres primitifs, est un enseignement. Ces panneaux ne sont pas l’expression d’un rêve particu-