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le jardin de bérénice

présente, que j’eus pour toi un réel attachement. Tu ne crains plus désormais d’être méprisée par ceux à qui les circonstances ont composé une vie plus facile. »

Je lui ai fait la mort que j’ai toujours tenue pour la plus convenable, sans tapage, ni larmes, ni vaines démonstrations, mais un peu grave et silencieuse. Elle eut la fin d’un pauvre animal qui pour finir se met en boule dans un coin de la maison de son maître, d’un maître dont il est aimé.

Et pourtant, faire une bonne mort était-ce un rôle suffisant pour elle ? Elle eût été précieuse surtout pour assister les autres à leur dernier moment, car elle