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Je confessai Bérénice ; elle me répondit avec une aisance, bien éloignée de l’effronterie et mêlée de douceur, qui me toucha d’une sensualité un peu malsaine. Je pus me convaincre que les images plaisantes et libres, tous ces jeux de la passion dont elle avait nourri ses yeux de petite fille, dans le musée du roi René, lui avaient donné une opinion fort différente de celle que nous nous faisons pour l’ordinaire des rapports de la sensualité et de l’amour. Son esprit ne s’était pas plié à établir entre ces deux formes de notre sensibilité les attaches étroites qui font que pour nous l’une ne va guère sans l’autre.

Et pour achever de vous dévoiler la