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le jardin de bérénice

Et moi, j’aurais aimé la prendre doucement dans mes bras et lui dire : « Ne proteste pas contre ton souvenir, aime l’image de celui qui est mort, donne-toi à cette image jusqu’à satiété, pleure et je m’attristerai à ton côté, de regret pour tout ce que je ne puis posséder. Tu es douce, sincère et chagrinée ; je te goûte, petite amie, mais je suis trop maladroit pour caresser ton instinct dont j’ai une si grande curiosité ; parle du moins, parle beaucoup et tu croiras vivre. »


Simon, arrivé dans la journée, nous avait priés à dîner aux Champs-Élysées. L’heure était venue de nous rendre à ce passionnant rendez-vous.