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Huit jours chez M. Renan

notre ère, je ne comprends plus le calembour.

» Eh bien ! M. Coquelin m’a surpris. Le croiriez-vous ? Il ne me parlai que d’exégèse et de l’Institut. Il préparait déjà la candidature de Claretie. Et puis, ne le répétez pas, il ressemble un peu à ce père Le Hire qui fut mon professeur à Saint-Sulpice. C’est d’ailleurs un artiste de grand talent.

» Je finissais même par craindre M. Sarcey, car Mlle Reichemberg me disait toujours : « Qu’est-ce que pense Sarcey ? Avez-vous fait parler à Sarcey ? Comment voulez-vous débuter si vous n’avez point Sarcey ? » J’essayais de la rassurer ; mais son amie, Mlle Rejane, a ajouté en regardant ma redingote, qui est un peu longue, paraît-il, et a un air de soutane : « Ah ! vous savez, Sarcey n’aime pas les « cléricaux ! »