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tions de février, faites sous le coup de ces désastres, avaient paru rouvrir la porte ; elle a survécu enfin aux désordres et aux crimes de la démagogie, cette éternelle ennemie de la démocratie, que le pays a eu cette fois le bon sens de ne pas confondre avec la démocratie elle-même.

Les élections complémentaires qui viennent d’avoir lieu et auxquelles notre Département a pris une si belle part, ont été une éclatante confirmation de cette forme de gouvernement ; et, cette fois, par un heureux renversement des rôles accoutumés, c’est la province qui a devancé Paris.

La France a compris que le maintien de la République était désormais le seul moyen d’assurer à la fois l’ordre et la liberté, de relever le pays de ses désastres, de le régénérer et de lui rendre le rang qu’il doit occuper parmi les nations.

Il s’agit maintenant de la confirmer dans la pensée qui a dicté les dernières élections, de prévenir de sa part toute nouvelle réaction, qui ne pourrait être que funeste, et de la pousser doucement, mais sûrement,