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aux princes auprès desquels ils se trouvaient. Le rajah de Nagpoor demanda du temps pour méditer sa réponse ; il finit par consentir à ce que le corps auxiliaire prît position sur son territoire. Cependant une correspondance secrète commença alors entre le rajah de Nagpoor et Scindiah : les intrigues précédemment commencées se renouèrent. Instruit des dispositions des Anglais à l’égard de Bhopal, le peschwah s’en montra hautement satisfait. Il en résultait pour lui une grande sécurité au sujet d’un certain nombre de jaghires appartenant à ses vassaux. Toutefois une grande confédération était en train de se former contre les Anglais. La haine de l’étranger se ranimait plus ardente que jamais au cœur des nations indigènes ; Mahrattes, Afghans, Pindarries, semblaient pour un moment avoir oublié leur rivalité mutuelle. La guerre du Népaul, où les Anglais se trouvaient alors engagés, réveillait toutes leurs espérances d’affranchissement ; ils ne doutaient pas, à en juger par les mauvais succès de ces derniers au début de cette guerre, qu’elle n’entraînât leur ruine totale. Tous quoiqu’aucun plan ne fut encore convenu entre eux, croyaient le moment d’agir avec énergie contre la domination européenne. À l’époque des désastres des Anglais dans le Népaul, le marquis de Hastings put donc croire arrivé le moment de la crise.

Les préparatifs faits pour soutenir la négociation avec Bhopal n’intimidèrent pas Scindiah. Loin de là ; il exprima sa ferme résolution de ne point ces-