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masses compactes. Le général Lake, à la tête de ses trois régiments de cavalerie, ayant poussé une reconnaissance de ce côté, les vit se développer en ordre de bataille. Leur situation était assez forte : leur droite et leur gauche appuyées à de profonds marais ; l’infanterie en première, la cavalerie en seconde ligne ; une nombreuse artillerie répartie dans les intervalles des différents corps ; de plus, leur front protégé par quelques retranchements. D’ailleurs aucun moyen de les attaquer autrement que de face ; l’ennemi, aussitôt qu’il reconnut la cavalerie anglaise, ouvrit une vive canonnade. Cependant le général Lake s’était borné à une simple reconnaissance ; l’ayant exécutée, il ploya son infanterie en colonnes serrées, plaça son artillerie dans les intervalles de colonnes et se porta en avant ; Les troupes anglaises consistaient dans le 76e régiment, quatre bataillons de Cipayes, le 27e régiment de dragons, les 2e et 3e régiments de cavalerie indigène, plus l’artillerie ; le tout montant à 4,500 hommes. La force de l’ennemi était estimée à 19,000 hommes, dont 6 de cavalerie ; de plus, en une centaine de pièces de canon de tous les calibres.

Le général Lake, à la tête de sa cavalerie, se déploya en face de l’ennemi. Des circonstances de terrain défavorables retardèrent la marche de l’infanterie ; une heure se passa avant qu’elle eût rejoint la cavalerie. Pendant tout ce temps, celle-ci fut exposée à un feu très vif, bien dirigé,