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fermaient la formelle recommandation de respecter les frontières britanniques. Alors même, les envoyés de Scindiah n’en parcouraient pas moins toutes les cours des petits princes indous pour les engager à se joindre à la confédération. Le général Perron écrivit à un des principaux chefs rohillas pour l’engager à faire naître des troubles dans le district de Rampore ; il lui donnait l’assurance d’un prompt secours de la part de Scindiah ou des troupes françaises à Delhi. Ces dépêches et une partie de celles confiées par Scindiah à ses agents, tombèrent dans les mains des Anglais. Comprenant alors que la situation touchait à un dénouement immédiat, le gouverneur-général se mit en mesure d’agir. Par ses ordres, le major-général Wellesley fit connaître une dernière fois aux deux principaux confédérés, Scindiah et Bhonsla, les intentions pacifiques du gouvernement anglais ; il leur demanda formellement le rappel, dans l’intérieur de leurs États, de leurs armées respectives. En réponse à cette demande les chefs proposèrent d’abandonner leur situation actuelle le jour même où les troupes anglaises atteindraient les stations de Bombay, de Seringapatam et de Madras : offre repoussée par les Anglais.

Les confédérés proposèrent alors qu’un même jour fût fixé pour leur retraite et celle de l’armée anglaise. Cette offre rejetée comme la première, ils en firent une autre ; c’était de faire commencer la retraite de leur armée vers la province de Berar