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logues. Dans des instructions détaillées, le gouverneur-général lui désignait le but à atteindre en cas de guerre : c’était l’anéantissement complet de ce pouvoir français dans l’Indostan, à cette époque encore formidable aux yeux de tous les hommes d’État anglais ; l’occupation de Doab, contrée comprise entre la Jumma et le Gange, jusqu’au pied des montagnes de Cumaoun ; la possession de Delhi et d’Agra, et d’une chaîne de postes sur la rive droite de la Jumma, depuis ces montagnes jusqu’à la province de Bundelcund. Lord Wellesley insistait particulièrement sur l’expulsion complète des Français de l’Indostan. Il expliquait en détail à lord Lake son opinion personnelle sur les meilleurs moyens de réaliser l’ensemble de ces mesures ; d’ailleurs pleine liberté demeurant à ce dernier d’altérer ou de modifier ce plan suivant les circonstances. Lord Wellesley comptait au nombre de ses éminentes qualités celle de savoir également soit pratiquer soit déléguer le pouvoir, selon l’occasion. Il l’exerçait par lui-même dans toute sa plénitude, sans aucune crainte de responsabilité, ou bien il le transmettait tout entier à d’autres mains sans méfiance ni jalousie.

Scindiah avait été mieux traité par les Anglais qu’il ne s’y était vraisemblablement attendu. Ces derniers, en tant que soutiens, qu’alliés du peschwah, ne lui semblaient pas moins des ennemis bien plus haïssables que Holkar. Dans son usurpation, non content de s’arroger une entière suprématie