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rent aussitôt autour d’Ameer-Khan confus de longs et bruyants éclats de rire.

Après sa défaite, le peschwah se réfugia dans une forteresse à peu de distance de Poonah. Bientôt il reprit sa fuite jusqu’à Mhar, autre forteresse sur la rivière Banesh, dans le Concan, contrée maritime à l’ouest des Ghauts. Il était important pour Holkar de s’emparer du peschwah afin d’exercer l’autorité à l’abri de ce nom, ainsi que l’avait fait Scindiah ; aussi fit-il tous ses efforts pour y parvenir, mais sans succès. L’entreprise échouée, il demeura une quinzaine de jours dans une apparente inaction ; il attendait un fils adoptif du père peschwah, avec l’espérance de s’en servir dans le même but. Ce dernier, nommé Amrit-Row, sous le prétexte que l’abandon de sa capitale par Bajee-Row équivalait à une abdication, assuma les fonctions sans toutefois oser prendre le nom de peschwah. Holkar et Amrit-Row s’empressèrent de donner au résident anglais les assurances les plus positives de leurs dispositions amicales à l’égard de sa nation. Toutefois celui-ci n’osa demeurer auprès d’eux, ce qui aurait semblé une reconnaissance de l’autorité nouvelle. Il demanda ses passeports et se mit en route pour Bombay. Les habitants de Poonah, dans les premiers temps qui suivirent la prise de la ville, furent traités avec les plus grands ménagements ; la collection des revenus se fit avec beaucoup de modération. Mais bientôt tout cela changea ; les Anglais se pré-