Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/476

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et répandent le désordre dans l’infanterie ; une partie de celle-ci se débande et met bas les armes. Jeswunt-Row n’en fait moins tous ses efforts pour empêcher l’action de devenir générale ; il veut donner le temps à Ameer-Khan d’exécuter la manœuvre convenue. Or, ce délai, que les troupes de Scindiah attribuent à la timidité, leur rend le courage ; s’apercevant qu’à peine 2 ou 3,000 chevaux leur font face, elles reprennent leurs rangs, alors Holkar tente une attaque sérieuse, qui échoue complètement. Pendant ce temps, Ameer-Khan avait atteint sa destination, mais à la fin du jour ; et Jeswunt-Row, à moitié défait, ne se trouvait plus en mesure d’exécuter une attaque combinée. L’avantage demeura aux troupes de Scindiah. La confusion devint de plus en plus forte dans les troupes de Holkar qui, voyant ou croyant tout perdu, s’enfuit avec quelque peu d’infanterie à Jaum, abandonnant à l’ennemi ses canons, son camp, sa capitale.

À cette époque, le gouverneur-général poursuivait avec plus d’activité que jamais son projet d’alliance défensive et de garantie réciproque entre tous les États de l’Inde. Il envoya dans ce but au camp de Dowlut-Row-Scindiah, le colonel Colin, avec mission de proposer à celui-ci une alliance aux conditions suivantes : 1° L’admission à son service d’une force auxiliaire britannique, qui serait stationnée dans l’intérieur de ses États ; 2° la cession en souveraineté perpétuelle à la Compagnie d’une étendue de territoire dont le revenu pût cou-