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Dolwut-Row-Scindiah ne tarda pas à prendre sa revanche. À peine les pluies eurent-elles cessé qu’il détacha un de ses généraux avec un fort corps d’armée pour attaquer Indore. Alors à Oojein, Holkar se hâta d’accourir ; mais dans cette occasion il parut qu’il estima trop peu son ennemi. Pensant que ses troupes légères lui suffiraient, il n’emmena qu’une seule division d’infanterie et pas un seul officier européen ; les canons pris à Oojein, en nombre fort considérable, ne suivaient qu’à une distance assez longue. Il atteignit Indore quelques jours avant Ghatkia, le général de Scindiah. À son arrivée, ce dernier prit position à trois milles au midi de la ville, à un petit village nommé Beejulpoor. Jeswunt-Row avait lui-même dressé son camp non loin de ce lieu. Pendant huit à dix jours, ce furent des escarmouches continuelles. Mais au bout de ce temps il se décide enfin à une attaque plus sérieuse. Il détache Ameer-Khan à la tête de 10 à 12,000 hommes, avec ordre d’aller gagner, au moyen d’un long circuit, une position élevée en queue des ennemis ; puis, à un signal convenu, de l’attaquer en queue, tandis que lui-même chargera de front. Des généraux plus célèbres que Holkar n’auraient rien imaginé de mieux que ce plan, qu’un caprice du sort n’en fit pas moins échouer. Après quelques engagements assez insignifiants, des corps de cavalerie des deux armées en vinrent aux mains sans ordre de leurs chefs ; ceux de Scindiah, ayant le désavantage, s’enfuient