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diah. Une réconciliation négociée entre les deux frères se fit alors en grande pompe. Le serment du Bel-Bundar, ou le gage du Bel, un des plus imposants qui soient connus dans l’Inde, fut solennellement prêté par eux ; le bel est un arbre considéré comme sacré, parce que les feuilles en sont employées au culte de Mahadeva. La formule du serment consiste dans l’échange entre les parties contractantes de quelques unes de ces feuilles, remplies de turmerie. Le camp de Mulhar-Row n’en fut pas moins entouré pendant la nuit par les bataillons disciplinés de Scindiah. Au point du jour, averti de son danger, Mulhar-Row s’élança sur son cheval, mais trouva la mort avant d’avoir pu faire les moindres dispositions de défense. Pour prix de cette trahison, Scindiah obtint de Casee-Row la restitution de billets considérables jadis souscrits par son père à l’ordre de Ahalya-Bae, et de plus 15 lacs de roupies, partie comptant, partie à terme, sur les revenus de certaines terres désignées pour cet usage. Après la mort de leur chef, les troupes de Mulhar se dispersèrent, et un fort petit nombre de soldats continuèrent à demeurer seuls auprès de Casee-Row. Parmi les fugitifs se trouvait Jesvunt-Row-Holkar.

Accompagné d’un petit nombre de cavaliers de la garde de Tuckajee, il alla demander un asile à Nagpore. Mais le rajah de cette province, soit dans le but de se rendre agréable au gouvernement de