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lières tentatives de l’adigar auprès des Cipayes, pour les engager, moyennant de grandes promesses, à abandonner le parti des Anglais, ne réussissaient que trop souvent ; les Malais désertaient par bandes. Au contraire, les forces de Palemé-Talavi se recrutaient incessamment de nouvelles levées. Aussi se décida-t-il à prendre hardiment l’offensive. Le 24 juin, dans la matinée, le palais du roi, où se trouvaient les troupes anglaises, est assailli tout-à-coup. D’abord les Ceylanais sont repoussés, et contraints de se retirer sur une éminence des environs ; mais reprenant courage en songeant à l’état de détresse des Anglais, ils reviennent à la charge ; le major Davie comprend que la résistance devient inutile, et se décide, un peu promptement peut-être, à capituler. Il demande et obtient pour les troupes anglaises la faculté de se retirer sur Trincomalee avec armes et bagages. L’adigar s’engageait de plus à faire soigner les malades et les blessés jusqu’au moment où ils seraient dirigés vers les cantonnements britanniques. La garnison évacua en effet la capitale le même jour ; elle consistait en 14 officiers européens, 20 soldats anglais, 250 Malais, 140 canonniers lascars, le prince Moottoo-Sawmy et sa suite. Les Anglais s’avancèrent alors sur la route de Trincomalee jusqu’à la distance d’un mille et demi, et ils s’arrêtèrent pour la nuit sur le bord d’une rivière, la Mahavilla-Ganga. Le lendemain, ils ne purent réussir à jeter un radeau. Cependant des deux côtés