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de Candy : elle consistait à faire une sorte de route militaire à travers le territoire de Ceylan, afin de faciliter les communications entre les garnisons anglaises disséminées le long de la côte. Palemé-Talavi parut s’être proposé pour objet d’amuser les Anglais par des négociations jusqu’au moment où il se trouverait assez fort pour se placer sur le trône et les chasser de la côte. La guerre ne l’effrayait pas, malgré l’ascendant dont jouissaient alors dans toute l’Inde les armes britanniques ; il comptait sur l’insalubrité du climat. Aussi, dès 1802, les Ceylanais, qui depuis quelque temps faisaient de nombreux préparatifs de guerre, commencèrent résolument les hostilités. Ils retinrent de force des négociants anglais qui s’étaient rendus dans la capitale ; ils dépouillèrent des marchands indigènes placés sous la protection anglaise, et se refusèrent obstinément à toutes les satisfactions demandées. Les Anglais durent se préparer à recourir à la force ou à perdre pour toujours leur influence dans le pays. Bien qu’il eût manifesté d’abord beaucoup de répugnance pour ce parti, le gouverneur se vit donc dans l’obligation de donner des ordres nécessaires pour l’entrée en campagne. L’armée anglaise quitta Colombo le 31 janvier 1803, sous le commandement du major-général Macdowall. Elle était destinée à marcher sur Candy. Le 4 février, une autre division, sous le commandement du colonel Barbut, se mit en marche de Tricomalee pour la même des-