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réception officielle. Uniquement dirigés par l’intérêt de leur commerce, les Hollandais se soumettaient sans difficulté à certaines cérémonies répugnant par elles-mêmes au caractère européen ; ils avaient consenti à être amenés les yeux bandés dans la capitale, à se prosterner devant le trône, etc. L’ambassadeur anglais refusa de paraître devant le roi de Ceylan autrement que debout ; quelques pourparlers s’ensuivirent, mais il finit cependant par céder sur d’autres points aux instances des Ceylanais. Toutes choses enfin réglées, ce dernier s’achemina vers le palais ; il passa la rivière en canot, ainsi que sa suite, puis furent portés en palanquin à allure très lente, jusqu’à une place située à un demi-mille du palais. Il était alors neuf à dix heures du soir. Une multitude immense, dont un grand nombre portait des torches allumées, rendait impossible de discerner quoi que ce fût. Après quelques instants de repos, le cortège s’achemina à travers une large et longue rue, au bout de laquelle se trouvait le palais du roi, entouré de jardins, défendu par des murailles élevées. L’ambassadeur fut d’abord retenu une heure aux environs du palais ; arrivé ensuite à la première porte, le premier adigar l’y laissa pour aller solliciter du roi son introduction. Il pleuvait à verse ; cependant le messager ne revint qu’au bout d’une demi-heure avec la permission sollicitée. Parvenu à la deuxième porte du palais, le général Macdowall prit la dépêche adressée au roi, qu’un des officiers de