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ject principal que se proposait la Compagnie. Leur proposition consistait à abandonner aux polygars, la souveraineté des districts réservés, avec le droit de percevoir les impôts ; de plus, en quelques nouveaux règlements pour le paiement de la dette. Les commissaires répondirent que l’abandon plein et entier du gouvernement civil et militaire du Carnatique à la Compagnie constituait la seule base sur laquelle ils pussent consentir à traiter d’un arrangement quelconque. Sollicités de nouveau pour une autre réponse, les régents répliquèrent imperturbablement : « Nous avons dit. » La conférence fut rompue.

Les commissaires déclarèrent alors ne vouloir recevoir d’ultimatum que de la bouche d’Ali-Hussein lui-même, et demandèrent à être introduits en sa présence. Les régents se récrient contre cette proposition ; ils allèguent sa jeunesse, son inexpérience, l’étiquette qui s’oppose à ce qu’il reçoive des étrangers à une époque aussi rapprochée de la mort de son père. Le nabob n’avait que dix-huit ans, et puisque des régents, des tuteurs lui avaient été nommés par son père, c’était apparemment, disaient-ils, parce qu’il ne l’avait pas cru en état de gérer lui-même ses propres affaires. « Ce n’est pas, disaient les commissaires dans leur rapport au gouverneur, sans une longue et fatigante discussion que nous obtînmes une audience de la part du fils de Omdut-ul-Omrah, afin d’entendre de sa bouche sa propre détermination sur