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veraineté du Carnatique. Dans le même acte, il désignait deux régents pour gouverner l’État jusqu’à la majorité du jeune nabob. Une conférence eut lieu tout aussitôt entre deux commissaires anglais et les deux régents désignés par Omdut-ul-Omrah ; communication leur fut donnée des charges récemment découvertes contre ce dernier. Tous deux manifestent l’incrédulité la plus complète ; ils protestent contre les intentions prêtées au nabob comme ne pouvant que lui être tout-à-fait étrangères. On leur présente les lettres. Ils répondent qu’elles ne contiennent que des témoignages de bienveillance et d’amitié ; que le marquis Cornwallis lui-même avait enjoint aux deux nabobs de cultiver l’amitié de Tippoo-Sultan ; que les deux nabobs s’étaient prêtés à cette intention sans aller au-delà. On leur montre un chiffre trouvé dans les papiers de Tippoo ; l’authenticité leur en paraît douteuse, et ils réclament une enquête afin qu’on s’en assure. Au lieu d’obtempérer à cette demande, les commissaires déclarent que le gouvernement anglais considère comme suffisantes les preuves déjà rassemblées. Les deux régents ou tuteurs émettent de nouveau tous leurs doutes et persistent dans leur incrédulité ; puis, comme la journée avait été consumée dans ces discussions, et que le soir approchait, ils demandent à se retirer pour s’occuper des funérailles du dernier nabob.

Le lendemain une nouvelle conférence, convenue dès la veille, eut lieu, les Anglais mettant sous les